PIB : Il y a un trou dans la raquette
Madagascar : 15,79 milliards $ de PIB (2023) pour 30 millions d’habitants - On préfèrera parler de l'évolution de cet indicateur en % pour des raisons de commodité. 🤯
En savoir plus sur cette lettre : À propos
Bienvenue aux nouveaux lecteurs et merci aux autres pour leur fidélité.
🎙De quoi allons-nous parler ?
Au sommaire de cette 13e édition :
- Édito
- Actus Diapason
- Podcast
- Books
- Bon à savoir (thématiques, abonnés, abonnement)
Édito
Grâce à vous et à la multiplication des supports (site web, articles web/presse, podcasts, shorts vidéo, webinaires), la montée en puissance des activités de Diapason jouit d’une meilleure visibilité.
Un petit rappel de nos Rdv récurrents :
- Short Vidéo : Mercredi & Samedi (LinkedIn / Facebook / X / Instagram)
- Article de presse : Vendredi à 19h (Site web / LinkedIn / Facebook / X / Instagram)
- Newsletter : Vendredi (2ème du mois) - Tous les canaux
- Podcast : 1er Week-End (du mois) - Tous les canaux
- Webinaire : 1 fois par mois (date communiquée en fonction des contraintes)
Ce 13e numéro de la newsletter est publié quelques jours après cette nième sortie du président américain Donald Trump - sur les surtaxes douanières réciproques, dont il vient d’ailleurs de suspendre l’application le jour même de leur entrée en vigueur, mercredi 9 avril, sauf pour la Chine -, qui a suscité une levée de boucliers un peu partout dans le monde, plus particulièrement dans les pays de l’Union européenne.
Pas de réaction officielle des autorités malgaches à ce sujet, mais à Diapason nous nous sommes demandés si face à un ordre économique mondial déséquilibré, le fait même d’être vulnérable pourrait devenir un levier, en prenant, par exemple, la taxe à 47% sur les marges offshores comme catalyseur de rééquilibrage. Cette taxe imposée depuis l’extérieur (par les États -Unis) serait un choc de rentabilité pour les groupes opérant dans les paradis fiscaux, mais cela ouvrirait aussi une brèche stratégique pour les pays fournisseurs - comme Madagascar - pour renégocier à la hausse leur part de la valeur créée.
Et d’ailleurs, pourquoi ne pas saisir cette opportunité pour se poser les bonnes questions :
- PIB : pourquoi un chiffre aussi bas pour un pays aussi grand (16 Mds $) ?
Madagascar : 15,79 milliards $ de PIB en 2023, pour 30 millions d’habitants
Maurice : 14,64 Mds $ de PIB en 2023, pour 1,261 millions d’habitants
Si l’on affichait systématiquement que Madagascar n’a que 15,79 milliards $ de PIB pour 30 millions d’habitants, cela soulèverait des questions politiques, sociales ou géostratégiques :
Où vont les ressources minières ?
Pourquoi les recettes fiscales sont si faibles ?
Qui bénéficie réellement de la croissance ?
Autant de sujets que certains préfèrent éviter. D’ailleurs, le choix d’en parler en %, dans les journaux ou sur internet, plutôt qu’en montant réel est stratégique. C’est une manière :
- De rassurer,
- De valoriser des progrès relatifs,
- Et de ne pas attirer l’attention sur la faiblesse structurelle de l’économie.
Cf. l’article de cette semaine (hebdo du vendredi, 19 h) : « Madagascar, pion vulnérable ou pièce maîtresse sur l’échiquier mondial ? »
Dans cette analyse, nous apprenons pourquoi est-ce qu’il y a un “Trou dans la raquette” lorsque l’on parle du PIB de Madagascar. L’offshorisation des revenus est expliquée à partir de l’exemple de… L’iPhone.
Ensuite, avec la nouvelle stratégie de Donald Trump (Président des USA), nous découvrons que :
- L’ampleur de la menace des surtaxes douanières est proportionnelle à la hauteur des intérêts, notre richesse en ressources naturelles et humaines fait de la Grande Île une proie facile pour les prédateurs financiers ;
- Une rupture potentielle de l’ordre économique mondial coûtera beaucoup plus cher à l’acheteur qu’au vendeur ; une montée contrôlée des tensions, par la négociation, devrait amener un rééquilibrage de la chaîne de valeur.
Belle réflexion stratégique… Madagascar a une carte à jouer à l’instar d’autres pays ayant eu les mêmes déboires en termes de développement (Japon, Chine, Kenya, Inde, etc.)
Les Actus Diapason
Webinaire
Dans la foulée du premier webinaire Diapason, organisé en mars sur le thème :
« Énergie à Madagascar : sortir de l’impasse ? », nous échangerons ce mois-ci sur un sujet qui avait déjà fait l’objet d’une conférence (en duplex), le 15 octobre 2024 :
« Faire nation : est-ce encore possible dans ce pays où la population est résignée et ne croit plus en un quelconque destin ? ».
Vous serez avisés, en priorité, dès que la date sera fixée. Les contacts ont, d’ores et déjà, été pris avec les panélistes.
Prochain Webinaire d’Avril 2025 : Faire Nation (2)
Groupes de travail
Vous pouvez, désormais, vous inscrire à des groupes de travail et/ou proposer un nouveau groupe de travail, via le site web de Diapason :
Les groupes de travail en cours
- Éducation
- Faire Nation
- Contrat social
- Énergie
- L’agriculture / La paysannerie
Les productions du Comité de rédaction :
1 article par semaine - Vendredi à 19h -
Les articles à venir :
Économie : PIB, Follow the money…
Une Afrique si proche et si lointaine pour les Malgaches
Sortie d’un livre (en pré-commande prochainement sur le site de Diapason)
Écrit par Roger Rabetafika, Alain Rasendra, Patrick Rakotomalala (3 protagonistes de Diapason) et leurs comparses (les 2 anonymes de M/car-Tribune, Ndimby A. et Patrick A), ce livre est préfacé par le Pr Raymond Ranjeva.
Venez rencontrer Michèle Rakotoson
Suivez aussi toute notre actualité sur le site web de Diapason
🎙Podcast
Voici le podcast de Avril 2025
Accédez à tous nos podcasts audios & vidéos avec les liens ci-dessous :
. Plateforme : https://smartlink.ausha.co/diapason-madagascar-think-tank
. Émissions : https://podcast.ausha.co/diapason-madagascar-think-tank
. YouTube : https://www.youtube.com/@diapasonmada/podcasts
Bon à savoir
« Afrique-France, au-delà du ressentiment »
Le jeudi 3 avril 2025 dernier, le musée du quai Branly – Jacques Chirac a accueilli une conférence intitulée « Afrique-France, au-delà du ressentiment », dans le cadre de son cycle « Les dialogues du quai Branly » dont nous vous invitons à consulter le programme.
Cet événement s'est tenu au Théâtre Claude Lévi-Strauss et a été animé par Julie Gacon, journaliste à France Culture.
L'invité principal était Elgas (El Hadj Souleymane Gassama), sociologue, journaliste et écrivain franco-sénégalais. La discussion s'est centrée sur son essai Les Bons ressentiments : Essai sur le malaise post-colonial, publié en mars 2023.
Dans cet ouvrage, Elgas examine les tensions identitaires et les conflits intellectuels entre l'Afrique et la France, remettant en question certaines approches décoloniales contemporaines et appelant à une lecture plus nuancée de l'histoire commune.
Par son positionnement, elle exonère de tout et s’invite sur le “champ finalement commode, où personne n’est responsable, sinon la colonisation" et l’esclavage.”
« Il s’avère pour l’essentiel, que les indépendances n’ont pas apporté les ruptures attendues mais ont plutôt comprimé les espérances, obligeant beaucoup d’enfants d’Afrique à rêver d’un ailleurs plus clément. »
Cette citation illustre la volonté d'Elgas de dépasser les postures victimaires pour encourager une prise de responsabilité et une réappropriation active de l'histoire et de l'identité africaines.
L'événement a attiré un public varié, notamment des chercheurs, des étudiants et des passionnés de débats sur les relations post-coloniales.
Pour plus d'informations sur cet événement, vous pouvez consulter la page officielle du musée : Afrique-France, au-delà du ressentiment